Quelle est la particularité de la prochaine édition de l’Africa Money & DeFi Summit ?
Cette édition nous avons décidé de la consacrer aux Fintechs et tout ce qui touche à la finance, la banque, les crédits… La particularité, c’est le focus sur les fintechs qui constituent le secteur le plus dynamique de l’écosystème africain. Nous allons par conséquent réunir dans un même espace tous les acteurs qui gravitent autour de cet écosystème. Il y aura des banques ghanéennes, rwandaises…des décideurs, des startups, il y aura aussi les régulateurs, les investisseurs. L’objectif c’est de trouver un ensemble de mécanismes qui peuvent faciliter l’éclosion des Fintechs.
Pourquoi le choix du Ghana ?
Nous avons été au Nigéria, au Kenya. Il y avait beaucoup de participants venus d’autres pays. Le choix du Ghana est naturel. C’est un pays stable, calme, avec beaucoup de garanties de sécurité et un peuple très accueillant. En plus de cela, le Ghana a un écosystème numérique très dynamique avec beaucoup de belles perspectives.
Après une édition à guichets fermés en 2022, cette édition mettra à nouveau en relation les leaders des secteurs africains de la fintech et de la cryptomonnaie avec des acteurs internationaux. Il s'agit de réseauter et de faire des affaires avec des entreprises leaders dans les domaines de la fintech, des paiements, de la finance décentralisée, de la cryptographie, du Web3, des prêts numériques, des changements, de l'identité numérique, de la cybersécurité, de l'assurance, de l'argent mobile, des investisseurs, des start-ups, des régulateurs et des acteurs de l'industrie.
Que nous apprend cet évènement sur l’évolution du secteur des fintech et son potentiel finalement ?
Quand nous avons organisé notre premier événement, en 2006 ou 2007, on parlait de 50 000 dollars. Les gens s’étonnaient tellement c’était gros à leurs yeux. Aujourd’hui les fintechs lèvent des millions de dollars. C’est un écosystème qui a juste dix ans. Aux Etats-Unis ou en Europe, ils sont développés depuis des années. Or, en Afrique la question des fintechs est encore à l’état embryonnaire. Aujourd’hui, 20 à 30% sont réellement performantes. Ce qui veut dire qu’il y a encore des efforts à faire. Ce qui est clair aujourd’hui, c’est que beaucoup de choses vont se passer dans le secteur des fintechs. Il s’agit maintenant de mettre en place le cadre qui permettra d’en profiter au maximum et d’en tirer tout le potentiel.
*Africa Money & DeFi Summit West Africa (AMDSGH), organisée par Africa Tech Summit, est une conférence de premier plan sur la fintech et le Web3 qui fournit des informations précieuses et des opportunités de réseautage pour l'écosystème panafricain de la Fintech, de la finance décentralisée (DeFi) et du Web3. Hébergé à Accra, au Ghana, l'AMDSGH rassemble des leaders de la fintech, des opérateurs de réseaux mobiles, des banques, des investisseurs internationaux, des entrepreneurs, des représentants du gouvernement, des organismes commerciaux, des médias et des entreprises de premier plan pour stimuler les investissements et favoriser les collaborations commerciales au sein de l'écosystème africain Fintech et DeFi.