Réunis lors d'une rencontre ministérielle à Nairobi le 9 novembre, les représentants des États membres de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) ont pris une décision cruciale : investir collectivement dans un satellite destiné à fournir des services Internet à travers la région.
Cette initiative vise à accélérer le développement socio-économique en évaluant divers projets d'infrastructure. L'objectif central est de garantir un accès Internet fiable, notamment lors de crises telles que des cyberattaques ou des catastrophes naturelles perturbant la connectivité terrestre.
“Une solution clé pour offrir un accès Internet haut débit là où les connexions traditionnelles font défaut”
Le satellite partagé, fruit de cet accord, se positionne comme une solution clé pour offrir un accès Internet haut débit là où les connexions traditionnelles font défaut, en particulier dans les zones reculées.
« Les ministres ont convenu d’accélérer les procédures pour mettre en place un satellite de communication régional, assurant des services Internet de qualité et une diffusion efficace », a souligné le communiqué de la Communauté d’Afrique de l’Est.
“Nous nous engageons à inclure chaque individu dans notre course vers un avenir numérique”
L'Afrique affiche un taux de pénétration d'Internet de 43 %, mais des disparités régionales persistent. Ce projet renforcera donc les pays de l’Est, moins bien desservis en haut débit. Parallèlement, les membres de la CAE ont également convenu d'un protocole d’accord sur la cybersécurité pour contrer les menaces émergentes dans la région.
William Ruto, Président du Kenya, a exprimé sa vision ambitieuse : « Nous nous engageons à inclure chaque individu dans notre course vers un avenir numérique. La recherche, le développement et l’innovation ainsi que la technologie numérique sont les piliers d’une transformation socio-économique et de la création d’emplois en Afrique ».
Un coût estimé de 300 millions de dollars
À ce jour, l'Ouganda et le Kenya ont déjà lancé leurs propres satellites, spécialisés dans différents domaines. Les autres pays membres, tels que le Soudan du Sud et le Rwanda, travaillent encore sur leurs projets respectifs. Cependant, la solution collective s'avère la plus viable, le coût d'un satellite avoisinant les 300 millions de dollars, une somme difficilement assumable par un pays seul.