La trentaine à peine (33 ans), Kizito OKECHUKWU affiche une longue expérience dans l'entrepreneuriat. Une source d’intérêt apparu très tôt dans son parcours. « Je suis né au Nigéria et j’ai grandi en Afrique du Sud où j’ai effectué une bonne partie de mes études, en relations publiques, langues et en gestion des affaires. Et j’aime jouer au football ». Une passion parmi d’autres pour ce jeune homme par ailleurs titulaire d’un MBA qui lui a donné l’occasion de rédiger un mémoire de recherche intitulé: "La contribution de l'enseignement supérieur à la promotion de l'entrepreneuriat en Afrique du Sud" ("The contribution of higher education in advancing entrepreneurship in South Africa"). « J’ai achevé ce mémoire en 2013 avec pour principale conclusion que l’éducation supérieure joue un rôle très important dans l’évolution des entrepreneurs. Il y a une corrélation très forte entre les deux. Les futurs entrepreneurs doivent bénéficier d’un enseignement adapté pour avoir toutes les compétences nécessaires et avoir plus de chance de réussir. »
Combler les failles de l’environnement entrepreneurial en Afrique en général, de l’écosystème tech notamment, c’est le fil conducteur des nombreuses activités menées par le jeune homme qui a voyagé et travaillé avec des entreprises publiques et privées dans pas moins d’une quinzaine de pays africains. Co-président du Global Entrepreneurship Network (GEN) Africa, Kizito est par ailleurs directeur exécutif de 22 ON SLOANE, basé à Johannesburg en Afrique du Sud, considéré comme le plus grand campus en son genre en Afrique, avec plus de 100 start-ups technologiques et numériques. « 22 ON SLOANE travaille avec diverses institutions mondiales et vient de terminer une étude en partenariat avec la Banque mondiale qui examine les failles en matière de financement des PME en Afrique du Sud. 22 ON SLOANE vient également de publier une étude sur l’impact du Covid-19 sur les PME et les start-ups en Afrique du Sud », souligne-t-il.
« Miser sur l'humain, le renforcement des compétences, l'innovation »
Une expérience, et une expertise, qu’il entend mettre au profit de l’équipe de Digital Africa, en tant que Vice-président. « Quand le président français Emmanuel Macron a lancé l’initiative il y a deux ans, je me suis dit "Big Board, big Statement" pour soutenir l’Afrique et les startups du continent. » Après avoir gardé un œil sur l’évolution de la structure, il n’a pas hésité à rejoindre l’aventure. « Mon ambition pour Digital Africa c’est d’en tirer profit pour développer la compétitivité des startups africaines. Comment ? En misant sur l’humain, le renforcement des compétences, l’innovation, et l’accès privilégié qu’elle nous offre au marché et à l’investissement. Nous voulons créer l’opportunité, pour tout africain, s’il a une idée, de la concrétiser, grâce à Digital Africa et à un fort partenariat avec les entreprises françaises. » Et d’ajouter : « Ce qui a termes participera à faire évoluer les relations entre le France et l’Afrique. Les relations bilatérales, entre le pays et le continent, de nations à nations, mais également les relations entre les entrepreneurs, les échanges commerciaux, socio-culturels… Si cette plateforme, Digital Africa, atteint son objectif, à savoir soutenir les startups africaines, elle contribuera forcément, à enrichir les relations entre la France et l’Afrique. J’y crois résolument. »
« La pandémie Covid-19 nous offre l’opportunité de mieux accompagner nos PME, soutenir l’innovation, et finalement changer le visage de l’Afrique »
En attendant, dans un monde bouleversé par la crise Covid-19, Kizito y voit l’occasion de changer la donne sur le continent, en faveur des entrepreneurs, des plus jeunes notamment.
La pandémie Covid-19 a mis en avant nos failles, mais nous offre également des opportunités. Celles de mieux accompagner nos PME, soutenir l’innovation, et finalement changer le visage de l’Afrique.
En soulignant toutefois : « Le soutien aux PME ne doit pas être saisonnier mais durable. »