Mis en place à partir de 2018, le Startup Act a joué un rôle clé dans la promotion de l'innovation en Tunisie. En offrant des incitations fiscales attractives aux startups et aux investisseurs, il a encouragé la création de nouvelles entreprises et stimulé l'esprit d'entreprise à travers le pays. De plus, les dispositifs de financement et de soutien financier mis en place ont permis aux startups de se développer et de prospérer dans des secteurs clés tels que la technologie, les services financiers, et l'énergie renouvelable.
En outre, le Startup Act a contribué à renforcer l'écosystème entrepreneurial en facilitant l'accès au marché pour les startups, en simplifiant les procédures administratives et en promouvant la collaboration entre les secteurs public et privé. Les initiatives visant à renforcer les compétences entrepreneuriales et à encourager l'innovation ouverte ont également eu un impact positif sur la communauté des startups en Tunisie.
Des avancées “spectaculaire”
Depuis, si des mises à jour ont été apportées, la législation continuant d’évoluer au gré des besoins, alors qu’il entre dans sa cinquième année, le Startup Act affiche un bilan mitigé : avec des réussites notables enregistrées, il reste confronté à plusieurs défis. Ainsi que le souligne Smart Capital, la société de gestion chargée de la mise en œuvre de Startup Tunisia, laquelle “vise à faire de la Tunisie un pays de start-up au carrefour de la Méditerranée, de la région Mena et de l'Afrique”. S’il juge “spectaculaire” les avancées apportées par le Startup Act dans l’écosystème tech tunisien, Smart Capital nuance ainsi: “le Startup Act 1.0 était important et nécessaire pour créer une nouvelle dynamique, mais pas suffisant pour assurer sa pérennité.”
La lenteur des processus administratifs, le manque de financement pour les startups à un stade précoce et les lacunes en matière de formation et d'accompagnement demeurent des obstacles majeurs à la croissance de l'écosystème entrepreneurial. De plus, la nécessité de renforcer la protection de la propriété intellectuelle et de promouvoir l'entrepreneuriat féminin reste une priorité pour assurer la durabilité et l'inclusivité de la croissance économique.
Startup Act 2.0 en gestation
Cependant, ces défis offrent également des opportunités d'amélioration. En investissant dans l'éducation entrepreneuriale, en développant des programmes de mentorat et de coaching et en renforçant les liens entre les universités, les entreprises et les organismes gouvernementaux, la Tunisie peut créer un environnement encore plus propice à l'innovation et à la réussite des startups. Des défis auxquels le Startup Act 2.0 doit apporter des réponses. La promulgation de la nouvelle loi est prévue en 2024.
En attendant, le Startup Act tunisien a fait des émules : pris pour référence par l’Union africaine, il a inspiré des initiatives similaires en Algérie, au Sénégal et au Rwanda.