Au cours de l'année passée, le Catalyst Fund a été le réceptacle de plus de 3 000 propositions d'innovateurs œuvrant dans le domaine des technologies climatiques en Afrique. En partenariat avec Africa: The Big Deal, une plateforme cofondée par Maxime Bayen, partenaire opérationnel du Catalyst Fund, une analyse approfondie du paysage de l'innovation climatique a été réalisée.
Le rapport résultant offre un aperçu détaillé des secteurs émergents, des technologies prédominantes, des profils des fondateurs, des zones géographiques ciblées, des tendances de financement et des voies de sortie pour les entreprises climatiques en Afrique. Soutenu par des partenaires philanthropiques tels que FSD Africa, l'ONUDI, le FEM et JPMorgan Chase, cet effort vise à catalyser le développement de l'écosystème de la résilience climatique.
Parmi les 3 000 propositions reçues, près de 90% ont été écartées pour ne pas avoir de focus clair sur l'Afrique ou le climat. Parmi les 300 restantes, l'agriculture et l'énergie émergent comme les secteurs prédominants, bien que l'agriculture soit plus présente aux premiers stades de développement. Alors que 40% des solutions dans notre pipeline pré-seed se situent dans le secteur agricole, les données d'Africa: The Big Deal indiquent que près de 75% du financement des start-ups climatiques en 2022 ont été alloués aux secteurs de l'énergie et de l'eau.
“Les financements climatiques annuels devraient passer de 30 milliards de dollars actuels à près de 300 milliards pour répondre aux besoins en matière d'atténuation et d'adaptation”
Malgré une croissance robuste du financement pour les ventures climatiques, les montants restent insuffisants pour atteindre les objectifs climatiques de l'Afrique d'ici 2030. Les financements climatiques annuels devraient passer de 30 milliards de dollars actuels à près de 300 milliards pour répondre aux besoins en matière d'atténuation et d'adaptation.
“La contribution du secteur privé reste faible”
Cependant, la contribution du secteur privé reste faible, représentant seulement 14% du financement climatique total. Sur les quelque 100 accords conclus avec des start-ups climatiques en Afrique, seulement 3% sont dédiés à l'adaptation. Bien que le financement total des start-ups liées au climat en Afrique ait atteint 3,4 milliards de dollars entre 2019 et 2023, une grande partie de ce montant provient d'investissements en capital et en dette, avec seulement 52 millions de dollars attribués sous forme de subventions.
La conclusion de cette analyse met en évidence la nécessité d'augmenter non seulement le montant des financements mais aussi la diversité des sources, notamment les subventions, les dettes d'entreprise, les capitaux propres, les financements mixtes et concessifs, ainsi que les capitaux locaux.
Le rapport intégral, fruit d'un partenariat entre le Catalyst Fund et Africa: The Big Deal, offre une plongée approfondie dans le secteur, offrant des perspectives cruciales pour les investisseurs, les innovateurs et les acteurs de l'écosystème climatique africain.