« Demain sera un monde où nous n'aurons plus besoin de conduire, où les déplacements entre les villes ne prendront plus que quelques minutes, où les objets seront livrés par des drones et où les marchandises circuleront de manière automatisée entre les continents. Les paiements seront dématérialisés et la virtualisation de la réalité rendra les besoins de déplacements professionnels caducs ». Là où il y a quelques années ce que racontait Richard VAN HOOIJDONK, un futuriste néerlandais, pouvait passer pour de la science-fiction, dans le monde de l'intelligence artificielle, on ne doute pas qu'il y aura un avant et un après Covid-19. C'était d’ailleurs le thème de l'événement « Beyond Tomorrow » organisé par SAS, leader mondial dans le domaine de l'analytique et des solutions basées sur l'IA au mois de novembre. Car l'IA, qui avait déjà fait ses preuves dans le monde de l’entreprise avant la crise, a démontré toute son utilité en cette période si particulière.
Un temps d'adaptation plus rapide, c'est un temps d’avance sur les marchés
« Le monde change constamment et les entreprises ont du mal à faire face et à s'adapter à cet environnement économique complexe. Depuis le début de l'année, nous sommes confrontés à une adaptation rapide au travail à distance, nous avons assisté à des changements sans précédent dans le comportement des consommateurs, tandis que de nombreux gouvernements ont mis en place de nouvelles mesures législatives », déclare ainsi Shukri DABAGHI, vice-président régional de SAS CEMEA. Si l'intelligence artificielle n'est, pour le moment du moins, pas en capacité de réaliser les exploits qu’on lui prête dans les romans ou films de science-fiction, elle s'avère être un allié particulièrement efficace pour analyser les faiblesses et les forces des branches d’activité des entreprises, du management aux ressources humaines en passant par la relation client et la comptabilité. Traitements des plaintes, accusations de fraudes dans certains secteurs, tri des candidats à un poste…
Si la décision revient à l'humain, faute d'une IA surpuissante, le traitement de ce type de données permet à l'humain de se concentrer sur cette décision. Et ainsi de gagner du temps pour d'autres tâches. Et aujourd'hui, dans ce monde toujours plus numérique, une adaptation rapide est devenu un temps d'avance sur ses concurrents. D'autant plus que ce monde permet de collecter toujours plus de données pour alimenter l'intelligence artificielle. « La capacité de s'adapter aux besoins en constante évolution du marché, de mettre en œuvre rapidement des modèles analytiques et de prendre des décisions commerciales basées sur des informations analytiques, devient cruciale pour surmonter la crise et prospérer dans la réalité d'aujourd'hui », poursuit Shukri DABAGHI. Ce fut notamment le cas dans le secteur des transports, littéralement à l'arrêt pendant les périodes de confinement, et dans lequel les solutions d'optimisation et de prévision, dans une optique de maximiser les marges opérationnelles devenaient cruciales. Et possible grâce à l'IA.
« Le passage en 2020 n'a laissé d'autres choix aux entreprises que de considérer sérieusement ce changement »
Face aux bénéfices qu'ont rencontrés les groupes utilisant l'IA, il semblerait qu'elle tienne ici un argument choc pour se démocratiser. Puisque pour les autres, les retards pris sont parfois immenses. Et si la crise sanitaire ne les a pas déjà fait tomber, la crise économique qui ne fait que commencer pourrait s'en charger. « Le virus de la Covid-19 n’a pas détruit un système mais au contraire a mis en lumière un système déjà brisé », explique ainsi Rik VERA, conférencier et auteur avant de poursuivre : « Le big bang de la data a plongé les entreprises qui ne l'avaient pas anticipé dans un monde d'incertitude, de volatilité, de complexité et d'ambiguïté ».
« 2020 nous a appris que nous devions nous adapter si nous voulions rester compétitifs. Pendant des années nous avons parlé de transformation digitale et du concept selon lequel récolter plus de données pour les analyser pouvait aider les entreprises à devenir plus efficaces, productives et rentables. Le passage en 2020 n'a laissé d'autres choix aux entreprises que de considérer sérieusement ce changement », conclut Jim GOODNIGHT, le Directeur Général de SAS. Un changement qui serait synonyme du début de ce « monde de demain ».