Les startups en Algérie pourraient être les prochaines à bénéficier d’un Startup Act en Afrique. En effet, annoncé au début de l’année, et bien que retardé par la crise COVID-19, l’élaboration d’un cadre juridique spécifique pour les micro-entreprises et les startups se poursuit. De fait, selon une annonce du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, l’écosystème local devrait se doter prochainement d’un fonds d’investissement de 1,2 milliard de Dirhams Algériens (10 millions d’euros) destiné au financement des startups.
Financer les futurs champions algériens
Le but est de financer en phase d’amorçage ou en capital-risque des champions algériens capables de conquérir d’autres marchés en Afrique et ailleurs. Ils seront préalablement labellisés “entreprise innovante” par un Haut Conseil à l’innovation
Positionner l'Algérie comme un pôle africain en matière de création et d'innovation
Plusieurs institutions, parmi lesquelles des banques publiques, participent à ce Fonds dont la gestion est confiée à l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques. Le ministre a également confirmé la création d’une « Cité des start-ups », autre projet phare de cette stratégie, autrement dit un Centre de technologies multiservices à haute attractivité devant positionner l'Algérie comme un pôle africain en matière de création et d'innovation.
D’ores et déjà, en attendant la création d’un ministère dédié au numérique, promesse présidentielle, une série de mécanismes d'exonération fiscale, inscrites dans la Loi de Finance 2020, a été mise en place dans le cadre de cette feuille de route, dont la vocation n’est autre que de permettre aux startups de contribuer plus efficacement au développement de l'économie nationale.
Le ministre Yacine Oualid devait, avant la pandémie, présenter son projet de loi destiné à favoriser l’émergence de jeunes entreprises, ce mois-ci. Reporté, il reste plus que jamais d’actualité. L’Algérie suit ainsi le mouvement entamé par ses voisins déjà dotés ou en cours de le faire, d’un Startup Act, la Tunisie, le Maroc mais également l’Égypte.